L’Arménie : un pays dont on a sans doute déjà entendu parler, mais que beaucoup auraient sans doute quelque peine à décrire, voire simplement à situer précisément !
Longtemps demeurée inaccessible, comme les autres nations isolées du reste du monde par la main de fer du défunt régime soviétique, l’Arménie s’ouvre aujourd’hui volontiers aux visiteurs étrangers. Le plus petit des Etats du Caucase, l’Arménie a de quoi séduire le voyageur en quête de découverte et d’exotisme, avec un passé historique aussi riche que tourmenté, une culture et des traditions toujours bien vivantes, une population accueillante, une gastronomie inattendue, …
Sur un territoire à peine plus grand que la Belgique, l’Arménie offre une diversité surprenante de paysages et d’habitats, depuis la haute montagne de type alpin (le mont Aragats s’élève à plus de 4.000 m) jusqu’aux habitats semi-désertiques, sans oublier les importantes et intéressantes forêts et zones humides. Pour le visiteur intéressé par la nature, ce sont là autant de richesses accessibles sans s’astreindre à des déplacements exagérément longs.
Le Caucase est aujourd’hui reconnu par le monde scientifique comme une région possédant une diversité biologique exceptionnelle, tant du point de vue de la flore que de la faune… Le Loup gris et l’Ours brun sont encore assez communs en Arménie, le Lynx boréal fréquente certaines régions reculées, et même le Léopard du Caucase rôde encore dans les forêts et les montagnes du Sud.
L’Arménie se situe par ailleurs à un carrefour en ce qui concerne l’avifaune : aux espèces bien connues chez nous (mais parfois représentées par des sous-espèces locales particulières) s’ajoutent des espèces inconnues dans nos régions, aux affinités asiatiques évidentes, ou encore des migrateurs venus parfois de la lointaine Sibérie.
Un mouvement de conservation de la nature se développe rapidement dans le pays, animé par des passionnés compétents et efficaces soutenus par diverses grandes organisations internationales. Si notre séjour en Arménie sera principalement axé sur sa riche avifaune, nous n’en oublierons pas pour autant la découverte de la flore ni l’observation des mammifères typiques de la région lorsque cette activité offre quelque chance de succès. Et nous ne pourrions bien entendu pas rester totalement hermétique à sa culture ni à son histoire (récente ou plus ancienne).
Prix à venir !
du 24 Mai 2025 au 1 Juin 2025
Durée: 9 jours / 8 nuits
Ornithologue et directeur du département études chez Natagora
En raison de la pandémie de Covid 19, les formalités d’entrées sur le territoire de destination et de retour en Belgique peuvent être sujettes à des obligations vaccinales et/ou temporaires. Ces obligations sont imprévisibles et pouvent entraîner des frais supplémentaires (tels que test pcr, quarantaine, ...) auxquels le voyageur devra se soumettre. Pour toutes informations, veuillez nous consulter ou consulter le site du SPF des « Affaires étrangères » régulièrement : https://diplomatie.belgium.be/fr
Jour 1
Vol au départ de Bruxelles. Arrivée à Erevan. Transfert et installation à l’hôtel, repas du soir.
Jour 2
Après le petit déjeuner, nous prenons la route vers les collines aux alentours de Védi pour visiter l'unique gorge où des oiseaux semi-désertiques sont observables. Parmi eux, nous aurons peut-être la chance de trouver le Traquet isabelline, le Traquet oreillard, le Traquet de Finsch, la Roseline githagine, l'Agrobate roux et/ou la Buse féroce. La gorge est souvent visitée par le Vautour moine.
Nous continuons à explorer les collines arides au pied du massif des monts d’Ourtsassar pour y observer l’avifaune typique des tels milieux secs et ouverts, dont notamment le Traquet à queue rouge, l’Ira nie à gorge blanche, l’Alouette calandrelle, … Déjeuner pique-nique. Nuit et repas du soir au restaurant en ville, puis nuitée à l’hôtel à Erevan.
Jour 3
Le petit déjeuner pris à l’hôtel, nous faisons route vers le Nord pour rejoindre la petite ville de Dilijan, une localité aérée et agréable au centre de la ‘’Suisse arménienne’’, région dont les paysages de montagne aux versants boisés rappellent en effet ceux des Alpes. Nous effectuons une promenade ornithologique dans la forêt du Parc national de Dilijan pour observer les espèces forestières typiques et ferons un pique-nique dans la forêt
Dans l’après-midi, nous visiterons le monastère de Haghartsine et effectuerons de nouvelles observations ornithologiques dans la forêt aux alentours. En fin de journée, installation chez l’habitant à Dilijan, où nous prendrons le repas du soir et passerons la nuit.
Jour 4
Petit déjeuner à l’aube. En véhicules 4x4, nous partons vers les alpages de la chaîne des monts Tsaghkouniats, pour y observer l’avifaune des montagnes du Caucase, en effectuant des points d’arrêt fixes. Nous rechercherons tout particulièrement le Tétras du Caucase. Pique-nique dans la montagne.
En début d’après-midi, nous reprenons le minibus pour faire route vers le lac Sevan, grand lac naturel couvrant près de 5% du territoire arménien. Il est également le second plus grand lac d’altitude au monde, après le lac Titicaca en Amérique du Sud. Aujourd’hui protégé par son statut de Parc national, ce lac fut malmené à l’époque soviétique suite à des aménagements hydroélectriques qui en firent baisser le nivau de… 18 mètres ! Une importante activité de pêche y a toujours lieu (truites de lac, barbeaux, écrevisses…).
Nous visiterons le site ornithologique de Norashen, connu pour abriter la plus grande colonie de reproduction du Goéland d’Arménie. Les oiseaux aquatiques et palustres y sont nombreux (parmi lesquels les sept espèces d’ardéidés présentes en Arménie) ; en bordure du lac, les étendues ouvertes entrecoupées de gros bosquets d’argousiers abritent également une riche avifaune. La Huppe fasciée, les pies-grièches notamment y sont très communes.
En fin de journée, repas dans un restaurant des environs de Sevan, puis installation à l’hôtel. Il date de l’époque stalinienne : offrant de belles vues sur le lac, les bâtiments et les jardins dégagent une ambiance… particulière (mais les chambres offrent un bon niveau de confort).
Jour 5
Après le petit déjeuner à l’hôtel, nous continuons à longer le lac Sevan, pour découvrir cette fois le site ornithologique de Litchk, grand ensemble naturel parfois qualifié de ‘’mini-delta du Danube arménien’’ et caractérisé par une grande diversité d’habitats. Deux rivières terminent leur course dans deux petits lacs eux-mêmes connectés au lac Sevan via un monde amphibie.
On y trouve, outre les lacs, leurs îlots et leurs ceintures de roselières, des bosquets naturels et des forêts amphibies, des prairies humides où paissent en liberté des troupeaux de vaches, entourés de falaises sablonneuses riches en colonies d’Hirondelles de rivage, quelques prairies plus sèches ainsi que quelques plantations de peupliers.
Nous y observerons l’avifaune aquatique abondante, dans le concert parfois assourdissant des grenouilles !
Après le pique-nique, nous poursuivons notre route vers le Sud de l’Arménie en franchissant le col de Selim (ou Suléma) (2410 m d’altitude) dans un décor somptueux de montagne. Nous faisons une halte pour découvrir l’ancien caravansérail d’Obelian, vestige des routes historiques empruntées jadis par les caravanes et admirablement conservé.
En fin d’après-midi, nous faisons halte à la Station d’observation de la Chèvre égagre située près du petit village de Shatin. Cette chèvre sauvage, très peu connue, est probablement le lointain ancêtre de nos chèvres domestiques. Dans le décor majestueux d’une profonde gorge aux impressionnantes formations basaltiques, nous aurons vraisemblablement la chance d’observer dans de bonnes conditions (jumelles, longue-vue) de petits groupes de chèvres.
En fonction des informations reçues sur place, nous poursuivrons l’affût dans l’espoir d’observer l’Ours brun, qui effectue des visites régulières en fin de journée à cet endroit. Il s’agit ici de l’Ours de Syrie, la plus petite sous-espèce de l’Ours brun, au pelage étonnamment clair.
Poursuite de la route vers le village de Yeghegis. Installation, repas du soir et nuitée à l’hôtel.
Jour 6
Petit déjeuner pris à l’aube, nous grimpons à bord de véhicules 4x4 pour gagner les zones d’altitude de la chaîne de Vardénis, dans le but d’y observer des espèces typiques des montagnes du Caucase, dont principalement le Tétraogalle de Perse mais également le Roselin à ailes roses, le Serin à front d’or, la Sittelle des rochers, la Sittelle de Neumayer et bien d’autres. Pique-nique dans la montagne.
Sur le chemin du retour, nous visiterons la vallée de Noravank, une autre zone importante pour l’avifaune en Arménie. Au passage, nous visitons la ‘’Grotte aux oiseaux’’ pour y voir les remarquables découvertes archéologiques récemment effectuées, de même que le monastère de Noravank, perché tout en haut de la vallée dans un superbe environnement de montagnes. Les alentours du monastère sont également intéressants du point de vue de la flore, et il n’est pas rare de pouvoir y observer un ou l’autre vautour dans le ciel, ou quelques chèvres égagres ou mouflons d’Arménie sur les rochers.
En fin de journée, repas du soir et nuitée chez l’habitant à Yeghegnadzor.
Jour 7
Après le petit déjeuner chez l’habitant, nous prenons la route qui nous fera redescendre dans la plaine d’Ararat, au pied du volcan du même nom. Il s’agit de l’une des zones les plus fertiles et les plus peuplées de l’Arménie (qui fait partie du ‘’Croissant fertile’’ des temps bibliques). En route, visite d’une cave à vins. En effet, bien que surtout réputée pour son ‘’brandy’’, l’Arménie produit également divers vins de qualité, de même que des vins fruités qui sont la spécialité de la région que nous traversons. Nous faisons halte le long de la rivière Arpa pour tenter d’y observer notamment la Rémiz penduline et diverses fauvettes aquatiques.
Mais l’essentiel de la journée sera consacré à l’observation des oiseaux sur le site des étangs d’Armash. Ces étangs de pisciculture sont incontestablement le site ornithologique le plus réputé de toute l’Arménie. Ils abritent aussi bien des espèces résidentes que des migrateurs et des hivernants originaires de régions aussi lointaines que la Sibérie. Sur près de 1.500 hectares, ces dizaines d’étangs offrent des visages bien différents : certains sont consacrés à la pisciculture intensive et offrent peu d’attraits pour les oiseaux, tandis que d’autres ressemblent bien plus à des lacs naturels parsemés d’îlots et ceinturés de roselières et de buissons, et exercent un attrait irrésistible sur la gente ailée !
L’avifaune (surtout aquatique) est particulièrement riche et variée sur les étangs d’Armash, voués à la protection des oiseaux, avec plus de 220 espèces déjà répertoriées. Un ballet incessant a lieu sur, au-dessus et autour des plans d’eau et dans les vasières… Pour ceux qui en auront l’envie ou le courage, la partie supérieure du site, nettement plus sèche, permettra peut-être d’ajouter encore de nombreuses espèces à notre liste d’observations (passereaux, alouettes, rolliers, guêpiers, huppes, glaréoles, rapaces). Pique-nique sur place à Armash.
Le site est dominé par la silhouette majestueuse du mont Ararat qui culmine à plus de 5.000 m d’altitude. La frontière turque longe les étangs d’Armash : dans le ‘’no man’s land’’ entre les deux ceintures de barbelés (la frontière est fermée depuis des années…) s’étendent des zones humides bordant le fleuve Arax.
Les querelles des hommes profitent ici à la nature : on dit que même le Loup et l’énigmatique Chaus (ou Chat des marais) hantent les lieux, se jouant des barrières dressées par l’homme. Dans l’après-midi, sur la route de retour vers Erevan, nous pourrons faire halte au monastère de Khor Virap pour effectuer la visite de celui-ci, et effectuer de nouvelles observations ornithologiques le long des marais qui s’étendent au pied des collines où s’élevait jadis la vieille ville. Installation à l’hôtel à Erevan.
Repas du soir dans un restaurant en ville, puis nuitée à l’hôtel.
Jour 8
Aujourd'hui, après le petit-déjeuner, nous nous dirigeons vers le village de Garni, où notre cible principale est le Grand-duc d'Europe. Nous aurons également la possibilité d’observer les percnoptères d'Egypte, les sittelles de Neumayer, les craves à bec rouge, les Bruants fous, les Loriots d’Europe et les Monticoles merle-bleu.
Nous contemplerons également les surprenantes orgues basaltiques dans la gorge de la rivière Azat.
Nous ne raterons pas l’excursion au temple païen de Garni, l’unique monument de la période hellénistique conservé en Arménie. Déjeuner chez l’habitant. Retour à Erevan.
Repas du soir et nuit à Erevan.
Jour 9
Changement total de décor aujourd’hui : après le petit déjeuner à l’hôtel, nous nous dirigeons vers le massif du mont Aragats, le plus haut sommet montagneux d’Arménie (4.090 m d’altitude). Nous gagnons les prairies alpines à plus de 3.200 m d’altitude, là où la route prend fin aux portes d’une impressionnante station météorologique et scientifique. L’enneigement peut encore être abondant à cette période de l’année.
Outre diverses espèces inféodées aux habitats ouverts d’altitude, la région est particulièrement riche en rapaces : on peut parfois y observer presque toutes les espèces de rapaces présents en Arménie. La Buse pattue, en migration à cette période de l’année, peut y être étonnamment commune. Les prairies naturelles offrent également un attrait particulier en ce qui concerne les fleurs : en fonction des conditions climatiques des semaines précédentes, ce sont de véritables tapis colorés, composés notamment de crocus, hyacinthes, tulipes, muscaris, gentianes… qui charmeront nos yeux et nos appareils photos.
Après le pique-nique dans la montagne, nous pourrons visiter dans l’après-midi le site de l’ancienne cité fortifiée et du monastère d’Amberd, érigés sur un éperon rocheux dans un environnement grandiose de montagnes avec de profondes gorges de part et d’autre.
Repas du soir à Erevan et nuitée à l’hôtel.
Jour 10
Nous consacrerons cette dernière journée en Arménie à la découverte de la ville d’Erevan. Notre guide local nous fera découvrir les endroits les plus intéressants, dont notamment le Musée des manuscrits où sont conservés des centaines de manuscrits remontant parfois jusqu’aux temps bibliques (les Arméniens semblent notamment avoir inventé l’orthographie, lettres stylisées sous forme d’oiseaux).
Repas du soir à Erevan et nuitée à l’hôtel.
Jour 11
Les bagages faits, nous quittons l’hôtel en matinée pour effectuer le transfert à l’aéroport pour le vol retour.
Le programme n’est pas contractuel. Son déroulement pourra être modifié par le guide en fonction des conditions de terrain ou des opportunités. Certaines activités pourront être déplacées dans le temps ou remplacées par d’autres.
Hébergement :
Hôtel à Erevan (capitale de l’Arménie) et à Sevan, et chez l’habitant à l’intérieur du pays. En pension complète (pique-nique en journée) et en chambres doubles. Possibilité de single en supplément.
Encadrement :
Bernard De Wetter, naturaliste expérimenté, polyvalent et traducteur angl. / fr.
+ un guide ornithologique arménien anglophone durant tout le circuit (sauf dernier jour) et un guide arménien francophone pour la visite culturelle d’Erevan et la logistique du séjour
Groupe :
5 à 15 personnes
Déplacement
Vol Bruxelles – Erevan.
Les déplacements en Arménie s’effectueront en minibus confortable avec chauffeurs, sauf deux excursions dans la montagne qui se feront en véhicule 4x4 avec chauffeur (jeep de fabrication russe).
ATTENTION : en cas de fortes précipitations rendant les pistes de montagne temporairement impraticables, les excursions pré-vues en véhicules 4 x 4 pourraient être annulées et remplacées par d’autres visites, décidées sur place par les guides locaux.
Condition physique
Le séjour ne comporte aucune difficulté physique particulière. Il demande une aptitude normale à la marche. Les déplacements en 4x4 risquent d’être moins confortables.
Formalités
Pour les belges : Passeport en règle jusqu’à 6 mois après la date de fin du séjour. Aucun visa requis. Aucune vaccination requise. Consulter votre médecin au sujet des précautions sanitaires à prendre.
Pour les autres nationalités, voir auprès des instances compétentes
A savoir
Les prix de ce circuit peuvent être modifiés en fonction des prix de vols que nous obtiendrons lors de votre inscription. Plus la date de départ est proche et plus il est difficile d’obtenir des tarifs intéressants. Nous vous recommandons donc de VOUS INSCRIRE LE PLUS TOT POSSIBLE afin d’éviter le désagrément d’une importante majoration de prix.
En outre, les compagnies aériennes peuvent appliquer un supplément de facturation pour le fuel (après réservation des places), supplément que nous serions contraints de répercuter sur le prix du séjour.
ATTENTION : le prix de ce séjour est sous l’influence directe des taux de change. NATURE ET TERROIR se réserve le droit, selon ses conditions générales de vente, de revoir son prix en cas de fluctuation importante des devises et/ou des tarifs de transport.
Compensation carbone : Il vous est loisible de compenser les émissions carbone émises à l’occasion de votre voyage. Une procédure existe—très simple et peu onéreuse. Nous consulter pour plus d’infos.